Lundi soir, à 23h00, des bruits de pétards, balancés par 2 ou 3 jeunes abrutis de mon âge, remplaçaient le silence habituel (quoique pas trop, entre les bourrés du coin et la musique à fond la veille des épreuves du bac ! ) de notre charmant petit quartier chaleureux (enfin plein de dealers de drogues à tous les coins de rue) de cette ville si paisible.

Bon d'accord, je suis un peu dure avec ma ville...je dois bien avouer que, grâce à cette ambiance exceptionnelle, j'ai toujours pu vendre des tickets de tombola en moins de 5 minutes au bar du coin, auprès des bourrés experts du "vidage" de verre de bière et de jeux d'argent en tout genre ! Ah ! Quels souvenirs merveilleux de cette jeunesse perdue entre les bourrés, les fumeurs et les cris d'une gamine débile que je prénomme affecteusement Boubou.

Et c'est à cause de ce Boubou, plus communément appelée "ma soeur", que j'ai dû endurer cette marche nocturne.(ah quelle garce ! )

23h15 : ma soeur gueulait dans l'appartement pour que nous partions avant l'heure prévue, 23h00. Autant dire qu'on se serait fait chier à attendre dehors avant le début de cette marche "magique". A ce moment-là et dans un mouvement effréné je me suis mise à courir aux toilettes, en simulant une atroce douleur d'estomac, afin que nous partions plus tard...il n'y avait aucune autre solution...je me suis donc sacrifiée !

C'est avec le bruit de mes chaussures à talon retentissant dans la rue que notre excursion débuta puis 2, 3 et soudain une vingtaine d'abrutis nous ont rejoint. Bientôt, les rues étaient remplies de toute la population, toutes générations confondues !

- un jeune abruti de mon âge : "Toi, espèce d'enc**** !

- un petit garçon candide : "maman, hein c'est pas gentil c'qu'il a dit ?"

- sa mère : (gênée)"hum...oui"

Le père n'a rien dit...quelle soirée de pure folie ! Nous étions tous collés, les uns sur les autres et nous avancions au ralenti, tels les troisièmes âges que l'on sort deux fois par an de leur maison de retraite.

Arrivés au but de notre escapade, nous avons été déçus de voir le maire descendre de l'estrade, car ayant fini son discours, avant que tout le monde ne soit présent !

Puis, ce fût une vingtaine de minutes de feux d'artifice. Entourées d'une gamine qui criait et de personnes qu'on aurait préféré ne pas rencontrer nous nous sommes lamentées face à un spectacle réellement nul !

Nous sommes repartis, tous collés et nous nous sommes empressées de franchir le pas de la porte afin de crier "ouf" tellement la douleur et l'indignation étaient pesantes.

Nous ne reviendrons jamais au feu d'artifice !

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- A la suite de cette soirée, une seule question émane dans mon esprit : pourquoi autant de monde à un petit feu d'artifice de quartier ?

Une seule réponse traverse ma pensée : l'augmentation des taxes...pourquoi louper un spectacle payé par la commune alors qu'elle ose nous faire payer tous les jours ?!

Longue vie au capitalisme !